vendredi 30 novembre 2012
PONT AVEN - Musée - Accessibilité : le handicap n’est pas seulement moteur.
Afin de mener au mieux, la recréation du musée la ville s’entoure de tous les conseils possibles, notamment en matière d’accessibilité. c’est le but de la convention signée, hier, avec l’IPIDV. Article du Télégramme.
« Dans l’esprit de la majorité des gens, notamment des architectes, lorsqu’il est question d’accessibilité, le handicap c’est le fauteuil roulant. Mais il n’est pas le seul », souligne Bruno Quellec cofondateur de l’Institut pour l’intégration des déficients visuels (IPIDV). Créée en 1988 dans le Finistère, cette association, outre l’éducation et la rééducation d’enfants déficients visuels pour les préparer à l’autonomie, l’accompagnement social d’adultes touchés par le même handicap dans leurs problèmes du quotidien, régit un service de conseil et d’information sur la mise en accessibilité. Il est animé par 45 professionnels formés aux problèmes spécifiques de la déficience visuelle. « Nous travaillons avec les communes, les musées. Si l’accessibilité pour le handicap moteur est très réglementée, autant, pour le handicap visuel cette réglementation n’en est qu’à l’état de noyau », insiste le responsable de ce service au sein de l’association.
Pas un simple problème d’accès aux locaux
« Et pourtant, dans le cas d’un musée, le handicap pour un déficient visuel ne se limite pas à l’accès aux locaux et aux déplacements. Il faut aussi lui prévoir un accès spécifique aux collections, un système d’éclairage spécial... Très souvent, on nous contacte après les travaux, ce qui génère de nouveaux coûts. Je suis heureux qu’ici on nous demande d’intervenir avant le début du chantier ».
Le label Tourisme et handicap pour objectif
Un chantier très important, puisqu’il doit durer deux ans, et pour lequel le maire, Isabelle Biseau a tenu à s’entourer du maximum de conseils. Elle l’a rappelé hier : le musée postulera ensuite au label Tourisme et handicap. « Un label qui va au-delà de la réglementation en matière d’accessibilité et qui est notamment très difficile à obtenir en matière de déficience visuelle », a souligné Bruno Quellec.