DOUARNENEZ VILLE

Accessibilité. La parole aux usagers de la voirie. Article paru dans "Le Télégramme" le 15 novembre 2011

Les collectivités ont l’obligation de rendre l’espace public accessible à tous, sans exception. À l’échelle de la communauté de communes, un plan est en cours d’élaboration et chacun est invité à le commenter.

Chaque commune membre de« Douarnenez Communauté », nouveau nom de la communauté de communes du PaysdeDouarnenez, élabore actuellement sur son territoire un plan demise en accessibilité de la voirie et des espaces publics (Pave).

Dans la loi depuis 2005

L’objectif de ces plans est de rendre les circulations piétonnes et les aires de stationnement accessibles aux personnes à mobilité réduite. C’est une obligation réglementaire, pour permettre une égalité d’accès à chaque citoyen. Elle est inscrite dans la loi depuis 2005. En 2007, l’État a donné deux ans aux collectivités pour qu’elles établissent des plans d’action. Ces deux ans se sont écoulés et, dans le Pays de Douarnenez comme ailleurs, la machine a été longue à mettre en marche. Certes, les travaux qui sont entrepris depuis sur la voirie prennent en compte les conditions de cette loi. Mais pour ce qui est de la voirie existante...

Itinéraires prioritaires

Michèle Poupon, en tant que membre de l’Institut pour l’insertion des déficients visuels(IPIDV), fait partie de la commission intercommunale quia planché sur les Pave des communesde Douarnenez Communauté. Cette commission a sollicité un cabinet spécialisé pourréaliser des diagnostics et définir des itinéraires, sur lesquels destravaux seront réalisés en priorité. Des itinéraires verslesservices publics, les écoles,les arrêts de bus, les commerces, les lieux de culture...

Tous les handicaps

« Ce plan concerne les personnes en fauteuil, mais pas seulement, souligne Michèle Poupon. Il concerne aussi le handicap visuel, auditif et cognitif. Au delà, il intéresse également les personnes âgées qui connaissent des problèmes de mobilité ou les parents qui circulent avec des poussettes. C’est pourquoi la phase de consultation publique actuelle est importante. Chacun peut venir dire, en fonction de son expérience, ce qui ne pas va dans sa rue, son quartier. Une fois les rues de la commune diagnostiquées, chaque plan sera budgétisé et les travaux pourront être engagés ». Des travaux qui peuvent être relativement simples, « comme la pose, pour les aveugles et malvoyants, de repères podotactiles sur les trottoirs, les passages piétons », illustre Michèle Poupon. Les potelets, couleur rouille ou vert foncé, comme il en existe dans tout le centre de Douarnenez pour empêcher le stationnement gênant, « Il suffirait qu’il y ait un contraste blanc au bout pour qu’ils soient réglementaires, poursuit-elle. Et ces plots, montre-t-elle encore dans la rue Anatole-France, avec des lunettes de simulation de handicap visuel, vous ne les voyez pas. Aujourd’hui, la loi interdit ce genre d’installation », assure Michèle Poupon, qui se dit confiante en la volonté du président de Douarnenez Communauté de ne pas laisser ce plan au stade des bonnes intentions.