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Initiatives Pour l'Inclusion
des Déficients Visuels


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L’accompagnement des enfants de 2 à 20 ans

mercredi 30 mai 2007


Les professionnels accompagnent les jeunes déficients visuels dans l’acquisition d’une autonomie et dans leur intégration scolaire et sociale en milieu ordinaire. Ce service répond à une double mission, aider au maintien et au retour des enfants dans leur environnement habituel (domicile familial, établissement scolaire, établissement spécialisé, crèche, garderie, activités extra-scolaires) et assurer le suivi nécessaire à l’acquisition d’une autonomie suffisante dans tous les actes de la vie quotidienne. Un intervenant est nommé comme référent auprès de l’enfant. Il coordonne les différentes interventions dans le cadre d’un projet individualisé défini en collaboration avec les parents. Il s’agit d’un programme d’interventions flexible, singulier et adapté à chaque enfant. Les interventions sont essentiellement de type ambulatoire. Le nombre d’interventions, leurs contenus spécifiques, fréquences et lieux sont inscrits dans le projet individualisé. Une synthèse semestrielle permet de faire un bilan de l’intégration, de l’évolution de l’enfant et de réajuster si besoin le projet individuel de l’enfant.

Suivi éducatif. En liaison étroite avec la famille, la finalité du travail éducatif est d‘aider l’enfant à gérer son handicap visuel, à atteindre son degré maximal d’autonomie dans la vie quotidienne. Les principaux objectifs vont concourir à ce que l’enfant puisse prendre conscience de ses potentialités et de ses limites, avoir confiance en lui, oser des expériences, être en relations aisées avec les autres. Les moyens utilisés pour atteindre ces objectifs sont variés, ainsi que les modalités d’intervention. Des entretiens réguliers sont proposés à la famille.

Suivi scolaire et péri-scolaire. L’IPIDV prends contact avec l’école choisie par la famille. Ils rencontrent l’équipe pédagogique pour l’informer et la sensibiliser sur la déficience visuelle et ses conséquences. Une convention d’intégration est rédigée, qui définit les modalités d’intervention. Une synthèse scolaire (Equipe de suivi de scolarisation) est programmée au minimum une fois par an et donne lieu à un projet personnalisé de scolarisation. Le PPS définit le parcours de l’élève, les aménagements et les aides à mettre en place dans le cadre de la compensation. Les principaux objectifs sont de permettre l’acquisition par l’enfant des techniques palliatives au handicap visuel pour lui permettre progressivement d’acquérir une autonomie concernant les apprentissages scolaires, de repérer les difficultés induites par la déficience visuelle dans les apprentissages scolaires et apporter le soutien nécessaire pour y remédier. Il s’agit également d’aider l’enfant à trouver sa place au sein de l’école, avec sa différence. L’accompagnement scolaire vise aussi à permettre à l’enseignant de comprendre la déficience, ses conséquences et de les prendre en compte. Les interventions peuvent avoir lieu dans l’établissement scolaire pendant le cours, à l’extérieur du cours, pendant des temps d’étude, au domicile de l’enfant, à l’IPIDV. Elles sont principalement réalisées par les instituteurs spécialisés en maternelle et primaire, par les professeurs spécialisés en collège, lycée et université et par les éducateurs spécialisés ou rééducateurs.

Les interventions sont diverses : apprentissage d’une organisation matérielle et d’une méthode de travail ; une rééducation spécifique dans les domaines particuliers tels que graphisme, écriture, lecture et géométrie dont les difficultés d’apprentissage sont dues à la déficience visuelle ; un enseignement spécialisé individualisé lorsque l’accès à une discipline est difficile dans le cadre de la scolarité ordinaire ; l’apprentissage de la dactylographie, de l’utilisation de l’outil informatique ; la consolidation et la progression dans l’utilisation du braille et de l’outil informatique ; l’apprentissage des repérages dans le groupe scolaire. Toutes ces interventions se font en collaboration étroite avec l’enseignant.

La déficience visuelle nécessite des adaptations spécifiques pour permettre à l’enfant d’être en situation confortable d’apprentissage. Les supports pédagogiques sont adaptés en braille ou noir (transcription, réduction ou agrandissement, surlignages, utilisation des contrastes….). Les livres, photocopies et devoirs sont transcrits en braille ou en noir. Nous intervenons également sur l’aménagement du poste de travail de l’enfant : plan de travail (inclinable et réglable en hauteur) et outils adaptés (lampe, aides optiques, matériel braille…) en collaboration avec divers spécialistes.

Psychomotricité. La déficience visuelle peut entraîner une difficulté d’intégration du schéma corporel, des troubles de la structuration spatio-temporelle, d’importantes tensions musculaires etc… Des évaluations psychomotrices sont effectuées à l’admission de l’enfant et à des moments clefs de son développement. Une rééducation psychomotrice avec des interventions régulières est mise en place en cas de déficience visuelle importante ou de troubles psychomoteurs.

Orthoptie basse vision. L’orthoptiste propose des séances de ré-éducation « basse-vision » dont la durée et la fréquence dépendent des besoins de l’enfant. Elles ont pour but d’améliorer l’efficacité de la fonction visuelle sur différents points : les mouvements oculaires ; la coordination œil main ; les capacités de discrimination. Parallèlement, elle détermine les aides optiques (loupes, vidéo-loupes, monoculaires, jumelles, éclairages d’appoint, etc…) appropriées et effectue l’apprentissage de leur utilisation, en lien avec les éducateurs et ré-éducateurs. Afin de mettre en place les conditions de travail optimales (plan incliné, éclairage, types d’agrandissements etc….), l’orthoptiste est amenée à se rendre dans les classes.

Soutien Psychologique. Dans le cadre du fonctionnement du service, les familles peuvent rencontrer la psychologue afin d’accueillir leurs interrogations, leurs inquiétudes et les soutenir dans leur rôle de parents. Un soutien psychologique proposant des interventions régulières sur du moyen et long terme peut être mis en place à la demande du jeune, de sa famille ou sur proposition de l’équipe après accord des parents. En cas de nécessité, une orientation vers un service spécialisé peut être conseillée.

L’aide à la vie journalière. Les gestes de la vie courante ordinairement exécutés par les voyants de manière quasi automatique, sont parfois source de grandes difficultés. Notre travail va alors avoir pour but de réduire au maximum ces difficultés et de conférer ainsi une plus grande autonomie. Les principaux domaines abordés concernent les soins personnels (habillage, soins de beauté), l’indépendance à table (savoir utiliser un couteau, servir à boire...). Cela concerne également certains aspects de la vie sociale : la reconnaissance de la monnaie, l’utilisation d’un téléphone… D’une manière générale cela touche à la fonction domestique : savoir entretenir un lieu de vie, effectuer les courses, préparer les repas… Enfin l’AVJ est aussi intéressante en ce qui concerne l’adaptation du poste de travail.

La locomotion. La locomotion est un enseignement de plusieurs techniques (dont l’utilisation de la canne blanche) qui permettent aux personnes en situation de handicap visuel de se déplacer de façon autonome. Elle s’adresse aux personnes aveugles mais également aux malvoyants dont les possibilités visuelles ne sont pas assez performantes pour leur assurer une sécurité suffisante lors de leurs déplacements. Elle s’appuie sur le développement des suppléances sensorielles pour pallier la vue défaillante. Les interventions spécifiques de ces rééducations s’évaluent au cas par cas, en lien avec les évolutions des enfants et jeunes, mais aussi en partenariat avec les familles.


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