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Initiatives Pour l'Inclusion
des Déficients Visuels


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L’accompagnement précoce pour les enfants de 0 à3 ans

mercredi 30 mai 2007


Notre dispositif pour les tout petit (moins de trois ans) a pour mission de prendre en compte la déficience visuelle dès le plus jeune âge afin de favoriser les acquisitions et le développement psychomoteur et d’accompagner les parents. La déficience visuelle qui n’est pas prise en compte pouvant entraîner un retard du développement psychologique et moteur. La prise en charge précoce est donc essentielle pour éviter à l’enfant de mettre en place des compensations inadéquates.

Ce dispositif vise à favoriser l’intégration sociale et scolaire des enfants déficients visuels dans leur environnement habituel (domicile familial, école, crèche, garderie, activités extra-scolaires). De la première année de la vie à l’école maternelle, nous conseillons, informons et soutenons les familles d’enfant présentant une déficience visuelle ou une cécité. Nous préparons et soutenons les enfants à l’entrée progressive dans la vie sociale. Nous aidons l’enfant à développer son autonomie dans son quotidien en interaction avec sa famille. Nous accompagnons aussi la famille dans la compréhension de la déficience et de son évolution.

Un intervenant, éducateur spécialisé, est nommé référent auprès de l’enfant. Il coordonne les différentes interventions dans le cadre d’un projet individualisé défini en collaboration avec les parents. Il s’agit d’un programme d’interventions flexible, singulier et adapté à chaque enfant. Une synthèse semestrielle à l’Institut permet de faire un bilan de l’intégration, de l’évolution de l’enfant et de réajuster si besoin le projet individuel de l’enfant.

Educatif. L’éducatrice est le référent du jeune enfant. Elle intervient à domicile auprès de ce dernier et de sa famille pour échanger avec les parents et les aider à répondre aux difficultés rencontrées par l’enfant dans la vie quotidienne. En effet, un geste simple peut être très complexe du fait de la déficience visuelle. Avec l’enfant et ses jouets, l’éducatrice d’aide à la vie journalière introduit les prémices qui seront nécessaires aux techniques de compensation. Elle aide l’enfant à découvrir son environnement en sollicitant ses différents sens. Elle prépare, en coordination avec l’orthoptiste, le travail de stimulation visuelle en donnant ou en redonnant à l’enfant l’envie de regarder, d’observer son environnement.

Pré-scolaire. L’éducatrice accompagne les parents dans l’intégration scolaire et sociale de leur enfant. Celle-ci peut débuter par des temps d’intégration en crèche, puis en halte garderie, puis à l’école. Lorsque les parents ont choisi le lieu, l’éducatrice rencontre avec ces derniers, l’équipe du lieu d’intégration afin de l’informer sur la déficience visuelle et d’échanger sur les modalités pratiques de l’accueil. Après accord des divers partenaires, un projet d’intégration est rédigé. Il est précédé d’une convention d’intégration s’il s’agit d’un début de scolarité ou d’une nouvelle structure d’accueil. Cette convention comme le projet d’intégration signée des parents, de l’école et du service permet de définir les modalités d’intervention.

Psychomotricité. Pour l’enfant le but est d’explorer en sécurité l’environnement : espace et objets, de prendre confiance dans ses capacités motrices par une meilleure connaissance de son corps et de ses mouvements. L’objectif est de lui donner aussi envie d’aller à la découverte du monde environnant malgré sa déficience visuelle. Le service propose aux parents d’être présents lors des séances, celà peut permettre une meilleure compréhension des capacités de leur enfant.

Orthoptie basse-vision. A partir de l’observation du comportement du jeune enfant, l’orthoptiste évalue ses capacités visuelles fonctionnelles. L’orthoptiste basse vision va stimuler l’enfant pour lui permettre de se constituer une « banque d’images » sur laquelle s’appuieront la réflexion, l’analyse, la vérification d’hypothèses, la déduction… pour aboutir à l’envie de voir, au plaisir de regarder, à une meilleure compréhension de l’environnement. Le rôle de l’orthoptiste basse-vision est également d’aider l’enfant et son entourage à comprendre les conséquences de la déficience visuelle.

Soutien psychologique. L’environnement familial est prépondérant dans la vie du jeune enfant. Le premier contact des parents avec le service se fait souvent après le choc de l’annonce du handicap. Ce premier contact est essentiel, il faut prendre du temps pour expliquer et surtout être à l’écoute. A partir d’entretiens réguliers avec ces derniers, leurs souffrances, leurs interrogations pourront être parlées, expliquées. Il s’agit de les aider à prendre conscience du handicap, de les conforter dans leurs aptitudes à être parents. Si le besoin s’en fait sentir, la psychologue peut également rencontrer les frères et sœurs. Des groupes de paroles permettent, sous l’animation d’un psychologue, d’échanger entre parents à partir d’expériences. Ces temps d’échange peuvent permettre d’apaiser les inquiétudes et construire du "possible".


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